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#1. Est-il trop tard pour apprendre une langue ?


Même si mes étudiants me posent rarement la question, je sais qu’elle leur traverse l’esprit au moins une fois, si ce n’est régulièrement. On a tendance à croire, à tort, que plus on vieillit, plus il est difficile d’apprendre une langue étrangère, surtout si la matière en question nous a posé des problèmes au lycée. 

Comme je le rappelle toujours à mes étudiants, la motivation joue un rôle crucial dans l’apprentissage d’une langue. Si vous avez besoin d'en apprendre une pour pouvoir participer à des réunions, rédiger des articles, changer de métier, découvrir une nouvelle culture ou déménager à l’étranger, vous ferez tout pour y arriver. L’âge ne freine en rien le processus. D’ailleurs, une grande partie de mes élèves ont la cinquantaine ou sont à la retraite. 

Pour maintenir votre motivation, vous avez besoin de trois choses : de la détermination, de l’organisation et de bons outils.

Ce qui est très satisfaisant dans le fait d'enseigner des langues à des élèves adultes, c'est que non seulement je leur explique ce que cela veut dire d'apprendre une langue vivante, mais je les aide aussi à organiser leurs semaines, afin qu'ils puissent pratiquer les 4 compétences linguistiques – l'écoute, l'expression orale, l'expression écrite et la lecture – entre chaque leçon. Il n’est désormais plus question de devoirs à faire, d’ailleurs je n’utilise jamais ce mot !

Plus mes étudiants adaptent leur apprentissage à leur vie et leur intérêts, plus vite ils progressent et s’épanouissent

Il n’est jamais trop tard pour abandonner un apprentissage passif auquel l’école vous a habitué, de prendre les choses en main et d’apprendre enfin à parler couramment une langue. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer !

#2. Vous pouvez vous exprimer même s’il vous manque du vocabulaire

C’est complètement logique et normal de ne pas connaître le vocabulaire lorsque vous apprenez une langue. Pourquoi le connaîtriez-vous ? Après tout, vous venez juste de commencer à l’apprendre ou à la réapprendre ! 

Le fait de trouver un moyen pour communiquer l’idée, sans se soucier du jugement d’autrui, est une excellente occasion pour pratiquer ce que vous avez appris et prendre de l'assurance.

Pour illustrer une telle idée, je raconte toujours à mes élèves l'histoire de la serpillière. À mon arrivée à Glasgow, où j'allais étudier la littérature, je me suis installée dans un logement en colocation et je suis allée acheter des produits de nettoyage pour notre maison. 

Une fois au supermarché, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas le mot ‘’serpillière’’ en anglais. J'étudiais Shakespeare à l'université de Glasgow, mais cela ne m’était d’aucune utilité !

La première solution, c’était de rentrer chez moi, de me sentir vaincue et que les sols de la maison soient sales toute l'année.

La seconde solution, c’était de trouver un moyen d’acheter cette serpillière, sans connaître le mot exact (il n’y avait pas de téléphones portables à cette époque). 

Bien sûr, j'ai choisi la seconde solution et j’ai demandé "un morceau de tissu que l'on trempe dans un seau d'eau pour laver le sol". "Ah ! A mop", a répondu le vendeur du supermarché, avant de se diriger vers la réserve pour en chercher une. 

Si je raconte cette histoire à mes élèves, c'est pour leur montrer que le fait de ne pas connaître le mot ne veut pas dire que l'on a échoué dans l'apprentissage d'une langue, mais bien qu'on est en train de l'apprendre ! 

Je la raconte aussi pour leur prouver que le fait de s'attendre à connaître tous les mots de la langue qu'ils étudient n'est pas réaliste et qu'ils feraient mieux d'utiliser leur énergie pour trouver un moyen pour communiquer l’idée et la décrire. 

Lorsque j'ai dit que j'avais besoin d'un "morceau de tissu que l'on trempe dans un seau d'eau pour laver le sol", j'ai utilisé 17 mots au lieu d'un, j'ai appris le mot "serpillière" dans son contexte – et je ne l'ai jamais oublié ! – et les sols de ma cuisine et de ma salle de bain ont été propres toute l'année. 

Ne pas connaître un mot, ce n'est pas la fin de la communication, c'est le début. Et c'est même un très bon début !

#3. Dois-je apprendre des listes de vocabulaire ?

Si je vous donne trois mots à apprendre, disons "blue", "yellow" et "sunflower", c'est-à-dire " bleu ", " jaune " et " tournesol ", sans aucun contexte associé à ces mots, vous n'en retiendrez aucun à la fin de cet article. 

 

Si, en revanche, je vous dis que pour créer l'image qui l'illustre, j'ai choisi " blue" comme couleur de fond, "yellow" pour le titre ("title") et que la fleur que j'utilise toujours sur mon site web pour illustrer tout ce qui a trait à l'apprentissage des langues s'appelle "a sunflower", de "sun" = soleil et "flower" = fleur, il y a plus de chance que vous vous souveniez de ces trois mots. Et peut-être même de la façon de dire "titre" en anglais.

 

L'apprentissage par cœur est indispensable lorsqu'il s'agit des conjugaisons, mais le fait d’apprendre des listes interminables de vocabulaire par cœur est non seulement ennuyeux, mais également une perte de temps. En revanche, la pratique des quatre compétences linguistiques – l'écoute, l'expression orale, l'expression écrite et la lecture – et notamment de la lecture, est le meilleur moyen d'enrichir son vocabulaire de façon naturelle. 

 

Comme je le dis souvent à mes étudiants, leur travail consiste à mettre immédiatement en pratique ce qu’ils viennent d’apprendre – un nouveau temps, un nouveau type de verbes, etc. – en écrivant des exemples qui sont à la fois personnels et mémorables, mais également en lisant des livres, en regardant des films et des séries et en écoutant des podcasts. Ils retrouveront ainsi ce temps ou ces verbes dans de nombreux contextes différents, ce qui en facilitera l’apprentissage.

 

​#4. Dois-je utiliser des livres bilingues ?

Il est essentiel de choisir de bons outils pour apprendre une langue. Souvent, les étudiants se précipitent pour acheter des livres et finissent par se tromper de niveau ou d’outil et ils se découragent.

S'il est rassurant d'acheter des livres bilingues, car les explications sont dans notre langue maternelle, c'est aussi contre-productif, surtout si le français est votre langue maternelle et que vous apprenez l’anglais (ou vice versa). Ces deux langues ont des racines différentes et ne fonctionnent pas de la même manière, notamment lorsqu'il est question de la conjugaison et la structure des phrases.

Lire des explications dans votre langue maternelle et les comparer avec la langue que vous apprenez complique les choses inutilement et vous ralentit également, car vous passez beaucoup de temps à faire des allers-retours entre les deux langues, à les comparer et à faire des traductions de l'une à l'autre.

Les livres de grammaire et de vocabulaire dans la langue d'origine sont spécialement conçus pour les apprenants et les encouragent à faire une immersion linguistique. Cela les aide à apprendre la langue plus rapidement, car ils se concentrent sur l'utilisation de la langue qu'ils apprennent, au lieu de penser à ce qu'ils diraient dans leur langue maternelle, ce qui n’est pas le propos.

Lorsqu’il est temps de s’exprimer dans une langue étrangère, on a parfois l’impression d’être sur le point de sauter du haut d’une falaise. Or avec les bons outils et le bon professeur, non seulement vous aurez un parachute, mais vous saurez vous en servir !

#5. Pratiquer les 4 compétences linguistiques

 

L'apprentissage des langues à l’école est dans l’ensemble théorique. À l'exception de quelques activités d'écoute et de compréhension et de rares conversations devant toute la classe, ce que la plupart des élèves redoutent, nous passons la majeure partie de notre temps à faire des exercices de grammaire et à apprendre du vocabulaire par cœur.

 

Or pour apprendre une langue, il faut pratiquer les quatre compétences linguistiques – l’écoute, l’expression orale, la lecture et l’expression écrite - de manière égale. Pour retenir un mot notre cerveau doit le reconnaître lorsqu'il le voit sur une page ou l’entend dans une conversation, afin de pouvoir ensuite l’utiliser à l’oral ou à l’écrit.

 

Si votre voiture n'a que deux roues, vous ne pourrez pas la conduire bien ni vite. Et vous la garerez au bout de quelques kilomètres seulement. De même, si vous ne savez qu'écrire et lire un mot, il est peu probable que vous puissiez l’utiliser à l’oral ou le reconnaître lorsque vous l'entendrez. Vous vous arrêterez vite de parler, peut-être en pensant - à tort - que vous ne pouvez pas vous exprimer dans une langue étrangère.

 

En revanche, si vous pratiquez régulièrement les quatre compétences linguistiques, ne serait-ce qu'une demi-heure par jour, vous ferez vite des progrès et conduirez votre voiture, d'abord lentement puis, au fur et à mesure que vous prendrez de l'assurance, de plus en plus vite.

 

C'est la raison pour laquelle j'envoie régulièrement à mes élèves des liens vers des films/séries/podcasts, des jeux et livres, que je les encourage à utiliser leurs centres d'intérêt pour pratiquer la langue qu'ils sont en train d'apprendre et que je leur demande à chaque fois ce qu'ils ont lu, vu, écouté et écrit depuis la leçon précédente.

 

Une langue vivante s'apprend plus facilement et plus agréablement lorsqu'elle fait partie de notre quotidien.

N'hésitez pas à m'envoyer un message si vous avez des questions ou si vous souhaitez prendre des cours d'anglais.

#6. Les fautes de langue nous aident à mieux apprendre

Ce qui empêche les étudiants avant tout de parler, malgré leur intelligence et leur discipline, c'est leur perfectionnisme.

En effet, ils attendent la phrase parfaite pour s’exprimer, sans se rendre compte que l’apprentissage des langues passe par la pratique, ce que je leur rappelle régulièrement.
 
Je leur explique aussi que leurs erreurs m'aident, car elles mettent en évidence les points de grammaire ou de vocabulaire qui ont besoin d'être consolidés.

Les erreurs font partie intégrante du processus d'apprentissage d'une langue, or on nous répète sans cesse depuis notre plus jeune âge, que nous ne sommes pas censés en faire et encore moins admettre qu’on puisse en faire.   
 
Lorsqu’il s’agit d’un sujet théorique, comme la Renaissance par exemple, vous pourriez parfaitement visiter des églises, monuments et musées, mais également lire tous les livres qui ont été écrits sur le sujet (ce qui vous prendra plusieurs années !), avant de pouvoir en parler avec autorité.

En revanche, lorsque vous apprenez une langue, vous devez interagir, vous exposer à des malentendus et erreurs potentiels et trouver, coûte que coûte, un moyen de vous faire comprendre. C’est en parlant, en mettant en pratique la théorie, qu’on apprend une langue.  

Il n’est jamais question de perfection, mais bien de communication.

#7. Vous en savez bien plus que vous ne le pensez

C'est ce que je répète sans cesse à mes étudiants, en ajoutant que si j'avais eu un euro chaque fois que j'ai prononcé ces mots, je serais riche et à la retraite depuis bien longtemps !

Parce que l'apprentissage des langues à l'école est essentiellement théorique et qu’ils n’ont pratiquement pas eu l'occasion d'utiliser ce qu’ils ont appris, mes élèves croient – à tort – ne pas savoir grand-chose. En réalité, ils ont passé sept ans, parfois plus, à accumuler beaucoup de notions de grammaire, de vocabulaire ainsi que des conjugaisons.
 
C’est en les utilisant et en comprenant leurs rôles, qu'ils se mettent enfin à parler. Ils en profitent également pour consolider certaines notions qu’ils n’avaient pas forcément comprises ou qu’ils avaient oubliées.

Dès qu’ils pratiquent les qu
atre compétencesl'écoute, l'expression orale, l'expression écrite et la lecture – de manière égale, mes élèves se rendent enfin compte qu’ils en savent beaucoup plus qu’ils ne le croyaient et qu’ils peuvent s’exprimer en toute confiance dans une langue étrangère.

Pour apprendre une langue, il faut commencer par désapprendre de mauvaises habitudes et abandonner les idées toutes faites sur son propre niveau et ses propres capacités d'apprentissage.

 

Ce n'est pas parce qu'une matière nous a donné du fil à retordre à l'école qu'elle nous échappera toute notre vie. Et ce n'est pas parce qu'on n'a jamais eu l'occasion d'ouvrir la bouche en cours, qu'on ne pourra jamais s'exprimer dans une langue étrangère.

 

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 MON EXPÉRIENCE EN BREF

Je suis devenue enseignante parce que j'adore les langues, j'ai un sens développé de la communication et j'aime voir mes élèves s'exprimer en tout assurance.

  • Je suis trilingue.

  • J'enseigne les langues depuis plus de 20 ans.

  • J'ai dirigé une maison d'édition britannique.

  • J'ai travaillé chez Cambridge University Press, Pearson Education et à l'Université de Cambridge.

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N'hésitez pas à m'envoyer un message, si vous souhaitez un devis ou prendre rendez-vous pour discuter de vos besoins linguistiques (consultation gratuite de 20 minutes).

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